Visite Peillon Hyères
A l’occasion de la visite du Ministre Vincent Peillon dans le Var, à Hyères, une délégation intersyndicale (FSU, FO, CGT Educ’action et la CGT des agents territoriaux) a été reçue par M Daniel ASSOULINE, représentant du ministre, accompagné de Madame la DASEN adjointe et de Monsieur le Secrétaire Général de l’inspection académique du Var.
Lors de cette audience, il s'agissait d'interpeller le ministre sur les conséquences des inondations notamment à Hyères où une école et le LP du Golfe Hôtel construits en zone inondable ont été violemment touchés. Les organisations syndicales ont estimé que la responsabilité des collectivités qui accordent des permis de construire un peu à la légère (surtout pour des établissements scolaires) était engagée.
Puis le conseiller du ministre a été interpellé sur la réforme des rythmes scolaires. La CGT considère que le décret doit être abrogé et que de réelles négociations doivent être ouvertes avec les partenaires de la réforme sans oublier la question de l'emploi et des salaires.
Lors des échanges, le représentant du ministre a admis que cette réforme serait source d’inégalités sur le territoire, mais que cela ne posait aucun problème ! D’une part, il renvoie l’intégralité de la charge du péri-scolaire aux communes (sans les moyens financiers ni les ressources humaines). Il n’est donc plus question d’un projet éducatif global. Lorsque nous évoquons la fin d’un cadre d’emploi commun pour les enseignants, le représentant du ministre nous renvoie strictement à l’obligation réglementaire de service, peu importe les conditions dans lesquelles elles seront réalisées (horaires, pause méridienne, classes obligatoirement libérées pour les activités périscolaires…).
En dépit de la demande de suspension des syndicats et de la majorité de la profession, appuyés par les parents, le conseiller confirme la volonté du ministre d’appliquer la réforme en l’état dès la rentrée 2014 !
Pour clore ce sujet, M. Assouline nous explique que cette réforme sera créatrice d’emplois (animateurs…) et permettra de réduire le chômage. Nous objectons qu’il ne sera pas possible de créer de véritables emplois compte tenu et du peu d’heures d’interventions hebdomadaires des animateurs durant les TAP et surtout de la baisse de 3 milliards d’euros de la dotation globale de fonctionnement sur 2013 et 2014. Tout au plus elle accroitra la précarité et la pénibilité des conditions de travail des animateurs Sur ce point un gouvernement dit « de gauche » ne devrait pas soutenir l’apparition de travailleurs pauvres (au SMIC à temps partiel) pour soigner ses statistiques.
A nouveau le gouvernement transfère des charges de l’Etat sur les collectivités territoriales sans transférer les moyens nécessaires ! Par ailleurs les fonctionnaires territoriaux n’ont pas supporté de n’avoir pas été consultés lors de l’élaboration du projet et ils jugent inacceptable la décision d’abaisser les taux d’encadrement des enfants !
Pour nous, cet acte de décentralisation constitue clairement une attaque contre l' Education nationale qui sera réduite au socle commun, attaque contre le statut des personnels d’éducation, et contre la fonction publique territoriale.
Le budget pour la rentrée 2014: 100 postes (ETP: équivalent temps plein) dans le 1er degré (en récupérant les moyens des contractuels admissibles notamment) ; 31 postes dans le 83 alors que l'on attend 807 élèves supplémentaires. Dans le second degré, le MEN supprime des emplois tout en augmentant les heures sup: l'académie perd 11 ETP et se voit attribuer 35 ETP en heures sup afin dit-il "d'accompagner les besoins liés à la variation prévisionnelle de la démographie à la rentrée 2014" (+ 600 élèves )!!!
Ce budget ne permettra pas de répondre aux besoins d'enseignement et il ne répondra pas au mal-être de la profession dont les conditions de travail et les salaires se dégradent. Enfin, ce n'est pas en développant l'emploi précaire dans la FP que l'on répond aux besoins des salariés de ce pays.
La CGT Educ'Action du Var s'engage au côté de toute la CGT à réclamer des emplois et des salaires décents pour tous.
C'est pourquoi, nous avons toutes les raisons de nous mobiliser LE 6 FEVRIER sur les questions des SALAIRES, des EMPLOIS et de la PROTECTION SOCIALE
Des solutions, il y en a ! Elles passent par des choix politiques !
Pour la CGT, les exigences des salariés, des privés d’emploi et des retraités doivent être prioritaires face à celles de la rente financière défendue par le patronat et les financiers.
Augmenter les salaires, les pensions et les minimas sociaux est une nécessité pour relancer l’économie et l’emploi, pour financer nos retraites et la Sécurité sociale.
On nous parle du coût du travail !…et si on parlait du coût du CAPITAL ?
TOUTES LES RAISONS DE SE MOBILISER !
MANIFESTATION à TOULON
JEUDI 6 FEVRIER, 10h30, place de la Liberté.