Revendication Low Cost

Le low cost est partout : la revendication discount

En cette période électorale, nous ne sommes à l'abri de rien : voilà que même les revendications se mettent à laver plus blanc.

Pour certaines organisations syndicales la question du temps de travail devrait se réduire à 10 ou 20 minutes par jour, alors que beaucoup les feront de toute façon, et les dépassent souvent. (Rappelons que L'article D321-12 du code de l'Éducation est par ailleurs très clair sur l'accueil des élèves VOIR ICI)

La question de l'aide personnalisée (pardon, des APC) devrait se retrouver comme variable d'ajustement, comme si elle n'était pas le paravent de la destruction des RASED, le bras armé de l'individualisation de l'échec scolaire et bien souvent l'oxymore discret de la réforme des rythmes scolaires.

L'action collective devrait se limiter à une auto-dénonciation multi-individuelle, aux objectifs flous, à la cohérence limitée et aux risques certains.

A la CGT Éduc'Action, nous envisageons la question de notre temps de travail de manière globale et pragmatique : pour pouvoir exercer correctement et dans de bonnes conditions, nous revendiquons 18h avec les élèves et plus d'un-e enseignant-e par classe.

A la CGT Éduc'Action, nous réclamons l'abandon pur et simple de ces Activités Pédagogiques Complémentaires, venues remplacer 2 heures de classes jamais récupérées par les élèves, même si elles sont une variation moins nocive des Aides Personnalisées, en plus de servir d'argument à la destruction des RASED, les APC restent aux antipodes de ce que nous réclamons :

- nous voulons que le temps de classe permette des activités à projet, avec des effectifs raisonnables,

- nous voulons un temps pour toute la classe qui permette de prendre en compte la diversité des besoins de nos élèves,

- nous voulons conserver notre liberté pédagogique et notre indépendance, face au PEdT comme aux injonctions et au contrôle des IEN.

Finira-t-on par nous demander de faire ces heures en lieu et place du périscolaire ?

pour la réussite de nos élèves, le retour d'un enseignement spécialisé dans les écoles et la baisse des effectifs par classe, une véritable formation initiale et continue, voilà ce qu'il nous faut.

A la CGT Éduc'Action, nous voyons plus de force dans l'action collective que dans n'importe quel autre configuration : si nous soutenons tous les collègues dans leurs luttes (et nous réclamons toujours la levée des sanctions qui ont frappé les désobéisseurs), nous ne pouvons leur conseiller de s'exposer à de lourdes sanctions avec pour seul espoir un écho médiatique.