Heureux qui comme ULIS
Le texte transformant les Clis en ULIS 1° degré a paru au BO N°31 du 27 août 2015.
Une philosophie dont a priori on pourrait se féliciter gouverne ce texte... Mais plusieurs points posent problème.
Il part de l’hypothèse que tous les enfants peuvent suivre une scolarité dans une structure scolaire « classique », ce qui reste à démontrer; et n’aborde pas la situation des enfants relevant d’établissements spécialisés qui faute de place fréquentent néanmoins aussi les ULIS.
Mais il est vrai qu’un enfant en établissement spécialisé représente un coût budgétaire nettement supérieur : de sorte que les places nécessaires en établissements spécialisés ne sont pas créées et qu’on ne voit pas comment les ULIS ne seront pas encore sollicitées pour accueillir ce type de public. L’enseignant-e d’ULIS devient un-e « coordonna- teur-trice de l’ULIS » (le terme coordonnateur-trice est devenu dans le 1° comme dans le 2nd degré le nec plus ultra de la « refondation » de l’école.
« L’action du coordonnateur s’organise autour de 3 axes :
- l’enseignement aux élèves lors des temps de regroupement au sein de l’Ulis ;
- la coordination de l’Ulis et les relations avec les partenaires extérieurs ;
- le conseil à la communauté éducative en qualité de personne ressource. »
Là aussi la notion de « personne ressource » est très à la mode... Le terme a permis entre autre la suppression des 5000 postes de Rased.
La surcharge de travail, parfois le stress pour les enseignant-es accueillant dans leurs classes des enfants handicapés, ne sont à aucun moment abordés.
Ces éléments nous font penser que circulaire, sous des abords progressistes (ce qui est souvent le cas dans l’ASH) pourrait cacher une bombe à retardement.