Le prédicat au placard
« Predicat opera interuppta »* ,
Qui a eu cette idée folle, un jour d'inventer... le prédicat ?
« Prédicat » renvoie à une notion connue des grammairiens, qui permet de distinguer dans une phrase le sujet (par exemple : « le ministre »), et ce qu'on dit de lui (par exemple : « détricote ce qu'a fait son prédécesseur»).
C'est donc Aristote, philosophe grec, penseur influent, un des rares à avoir abordé presque tous les domaines de connaissance de son temps qui a eu cette idée folle. Nonobstant, la question qui nous intéresse ici est plutôt: qui a eu cette idée folle, un jour… d'utiliser ce mot, en classe de cours moyen ?
Le Conseil Supérieur des Programmes (CSP) à l'origine de ce bouleversement revendique une vision utilitaire de la grammaire « apprendre ce qui va servir, plutôt que de commencer par les exceptions ». Selon lui, il y a URGENCE. Sur une dictée de dix lignes, proposée en 2015 à des élèves de CM 2, les enfants ont commis 17,8 fautes en moyenne, et ils n'étaient qu'un quart à mettre un « s » à l'adjectif « inquiets » au pluriel !
Dans les nouveaux programmes, le prédicat devait servir à décomposer la phrase, pour en comprendre la logique, avant d'aborder les notions plus complexes des compléments d'objet directs ou indirects, qui restent nécessaires pour appliquer les règles d'accord.
Quel-le enseignant-e l'utilise vraiment ?
La polémique puis la mise au placard de cette notion sont révélatrices de l'antédiluvienne guerre idéologique entre Anciens et Modernes, entre défenseurs des « fondamentaux » et passeurs plus progressistes.
Il en va ainsi des réformes qui éclosent à chaque changement de locataire rue de Grenelle. Un grand coup d'éponge pour effacer ce que d'autres ont tracé sur le tableau noir.
Quand aux générations futures, elles n'ont plus qu'à s'adapter.
* Le prédicat commencé s'arrête
Qui a eu cette idée folle, un jour d'inventer... le prédicat ?
« Prédicat » renvoie à une notion connue des grammairiens, qui permet de distinguer dans une phrase le sujet (par exemple : « le ministre »), et ce qu'on dit de lui (par exemple : « détricote ce qu'a fait son prédécesseur»).
C'est donc Aristote, philosophe grec, penseur influent, un des rares à avoir abordé presque tous les domaines de connaissance de son temps qui a eu cette idée folle. Nonobstant, la question qui nous intéresse ici est plutôt: qui a eu cette idée folle, un jour… d'utiliser ce mot, en classe de cours moyen ?
Le Conseil Supérieur des Programmes (CSP) à l'origine de ce bouleversement revendique une vision utilitaire de la grammaire « apprendre ce qui va servir, plutôt que de commencer par les exceptions ». Selon lui, il y a URGENCE. Sur une dictée de dix lignes, proposée en 2015 à des élèves de CM 2, les enfants ont commis 17,8 fautes en moyenne, et ils n'étaient qu'un quart à mettre un « s » à l'adjectif « inquiets » au pluriel !
Dans les nouveaux programmes, le prédicat devait servir à décomposer la phrase, pour en comprendre la logique, avant d'aborder les notions plus complexes des compléments d'objet directs ou indirects, qui restent nécessaires pour appliquer les règles d'accord.
Quel-le enseignant-e l'utilise vraiment ?
La polémique puis la mise au placard de cette notion sont révélatrices de l'antédiluvienne guerre idéologique entre Anciens et Modernes, entre défenseurs des « fondamentaux » et passeurs plus progressistes.
Il en va ainsi des réformes qui éclosent à chaque changement de locataire rue de Grenelle. Un grand coup d'éponge pour effacer ce que d'autres ont tracé sur le tableau noir.
Quand aux générations futures, elles n'ont plus qu'à s'adapter.
* Le prédicat commencé s'arrête