Scandales concours réservés
INFORMATION PROVISOIRE (plus qu’alarmante !) sur les CONCOURS RESERVES (situation au 28 février)
Si nous nous félicitons que quelques collègues (peu !) en profitent pour sortir de la précarité, force est de constater que chaque nouvelle étape de la mise en place des concours SAUVADET (concours réservés et examens professionnels) démontre qu’il ne s’agit pas du plan qui permettra la fin de la précarité dans l’éducation nationale, ni même sa résorption.
Avec les premiers résultats des concours réservés et examens professionnels (admission ou admissibilité), nous constatons qu’une sélection drastique vient constituer un nouvel obstacle pour les candidat-e-s éligibles : dans de nombreux disciplines, les possibilités de titularisation sont réduites par le fait que l’ensemble des postes ouverts ne sont pas pourvus, et qu’aucune listes complémentaires n’est ouverte.
C’est ainsi qu’à ce jour, déjà 264 postes ouverts aux concours n’ont pas été pas pourvus et sont actuellement perdus pour la titularisation des personnels non-titulaires. Ces postes perdus représentaient 39% des postes offerts aux 30 concours dont les résultats d’admission sont déjà connus.
Mais la situation va encore s’aggraver, puisque par l’élimination de candidats lors de l’admissibilité ou par un mauvais calibrage des postes offerts dans les différentes disciplines, s’y ajouteront les pertes dues aux concours qui ont d’avance moins d’admissibles que de postes offerts, soit 399 autres postes de perdus avant même les admissions de ces concours.
TOTAL PROVISOIRE : A ce jour (27 février), en cumulant les résultats d’admission publiés et les projections sur l’admissibilité, il y aura plus de 663 postes perdus, soit déjà 23% du total des 2893 postes offerts cette année.
PERSPECTIVE : Si cette tendance de sélection drastique n’est pas inversée par les prochains jurys avec toujours 39% de postes non pourvus, ce seront au final 1115 postes dédiés à la prétendue résorption de la précarité qui seront non pourvus. On est très loin de l’objectif ministériel pourtant déjà très insuffisant de résorption de la précarité !
C’est inacceptable, cela va éliminer de nouveaux candidats de toute perspective de titularisation pendant 1 an au moins. Candidat-e-s qui rejoindront tou-te-s celles et ceux qui étaient exclus d’avance, car ne remplissant pas les conditions trop restrictives pour entrer dans le dispositif.
Ce traitement, réservé aux contractuels par leur employeur, est totalement inacceptable. Mobilisons-nous pour lutter contre l’injustice et la précarité !
Une nouvelle fois, la CGT-Educ’action va interpeller le ministère pour exiger que soit mis en oeuvre une véritable politique de sortie de la précarité.
Dans l’immédiat, nous exigeons :
- que tous les postes soient pourvus,
- que les candidat-e-s recalé-e-s soient repêché-e-s,
- que dans les disciplines où il n’y a pas assez de candidat-e-s, les postes soient réutilisés pour permettre à d’autres candidat-e-s d’être reçu-e-s.
Cette situation démontre que le plan doit être revu et notamment les conditions d’accès.
Cela démontre que la seule solution reste la titularisation de tou-te-s sans condition de concours, ni de nationalité.