La précarité a de beaux jours devant elle

 

Aide aux élèves handicapés : la précarité a de beaux jours devant elle !

Le Ministère avait tenté de nous enfumer avec la "cédéisation des auxiliaires de vie scolaire".

Le marché de dupes paraît aujourd’hui évident : les postes de droit public sont désormais réservés à cette cédéisation (qui ne concerne que certains personnels ayant totalisé 6 années de droit public) ; ce qui fait que les seuls postes restant ouverts pour pourvoir aux besoins dans le VAR - besoins toujours croissant - sont les postes en contrat unique d’insertion (CUI). Pour mémoire, il s’agit de CDD à temps partiel de 6 mois renouvelables 3 fois : l’employeur public n’a honte de rien ! Désormais, ces personnels peuvent toutefois prétendre passer en droit public après 2 ans de CUI - mais le budget limite leur nombre à peau de chagrin. Et la plupart se retrouvent toujours au chômage à la fin de leur contrat.

A noter aussi l’incidence des rythmes scolaires dans le 1er degré : la MDPH 83 dans un certain nombre de cas a pris en compte ce contexte nouveau en notifiant 15 heures (5 matinées) d’accompagnement au lieu de 12 heures... ce qui contribue encore à augmenter le nombre d’heures à pourvoir dans le département - au grand dam de la DSDEN ! Gageons qu’il y aura un fort lobbying pour influer sur les équipes pluridisciplinaires en vue de limiter cet effet collatéral d’une loi - décidément - très mal préparée.

La CGT estime que l’accompagnement des élèves handicapés est un vrai métier ; la permanence des besoins suppose des emplois statutaires, assortis d’une formation professionnalisante. Au lieu de quoi, les élèves handicapés et les personnels subissent de plein fouet cette gestion à la petite semaine.