Manifestation 16 Octobre à Toulon
Jeudi 16 Octobre à TOULON c'est un millier de manifestants qui se sont rassemblés devant la Sécurité Sociale puis qui ont défilé à l’appel de la seule CGT pour défendre la Sécurité Sociale et lutter contre les politiques d’austérité .
Les actions poursuivies, au nom de la pseudo « modernisation de l'action publique » ou de l'acte III de la décentralisation, vont imposer de nouvelles purges budgétaires aux services publics. Enfermant toutes négociations, notamment sur les salaires ou les déroulements de carrière, dans le carcan de la réduction de la dépense publique.
Le blocage de la valeur du point d’indice, depuis juillet 2010, et l’augmentation des prélèvements ont d’ores et déjà entraîné des pertes nettes de rémunération inacceptables. Rappelons que dans l’éducation .
Depuis 2000, notre perte de pouvoir d'achat s'élève à 15 % de notre salaire, soit 254 € par mois à l'entrée dans le métier, 343 € au 7ème échelon de la classe normale, 457 € au dernier échelon et 543 € pour celui de la hors-classe. Et le gouvernement nous compte maintenir le gel du point d’indice jusqu’en 2017 !
En outre les coupes budgétaires vont accentuer la dégradation de nos conditions de travail qui sont déjà à l’œuvre suite aux réformes Peillon :
Dans le 1er DEGRE les conséquences de la réforme des rythmes scolaires sont déjà perceptibles sur le terrain.
- Plus de coupure pour les enfants et les adultes dans la semaine
- 25 % d'augmentation des frais de transport
- Pour les collègues particulièrement éloignés de leurs postes une augmentation du temps de transport qui peut aller à plus de 2 h par semaine.
- Des problèmes de garde des enfants dans une profession féminisée à plus de 80 %, avec en plus des frais supplémentaires
- Des difficultés pour les collègues qui n'ont pas leurs enfants scolarisés dans la même commune (TRS ou collègues nommé-e-s à titre provisoire entre autres qui pourront avoir des horaires différents de leurs enfants)
- Des problèmes de « couplages » pour les personnels sur postes fractionnés
- Des pauses méridiennes dépassant les 2 heures
- Des horaires différents dans les écoles d’une même commune.
- La confusion entre les temps scolaires et périscolaires pour les enfants
- Les problèmes de locaux et du statut de la classe
- Les problèmes de sécurité liés aux va-et-vient dans l'école
Pour la CGT Educ’Action, cette réforme aggrave les inégalités territoriales en créant un système complexe laissant chaque commune organiser le temps scolaire sans cadrage national, et elle introduit l’annualisation du temps de travail pour les remplaçants et peut être demain pour tous les collègues.
Dans le SECOND DEGRE la modification des statuts de 1950 qui va entrer en vigueur à la rentrée prochaine va entraîner des évolutions dans les obligations réglementaires :
- Risque d’annualisation des services des enseignants
- Démultiplication de réunions obligatoires
- Accroissement du pouvoir des chefs d’établissement qui pourront agir à leur guise par lettre de missions
- Augmentation du temps de présence dans l'établissement pour satisfaire aux exigences des contrats d’objectifs élaborés par les rectorats.
- Création de hiérarchies intermédiaires et de grilles indiciaires parallèles (GRAF) sur le modèle anglo saxon qui conduiront à l’éclatement du collectif de travail
- Différences de traitement entre les corps enseignants, notamment l'absence de pondération pour les PLP et P.EPS. et tous les enseignants de Collège
Tout ceci dans un contexte d’augmentation des effectifs et de création de postes a minima bien loin de couvrir les suppressions du passé et les besoins futurs. Dans les collèges et les lycées de l’académie la situation est alarmante avec 11 équivalents temps plein de moins en cette rentrée alors que dans le 1er degré on compte seulement 31 postes supplémentaires pour le Var, ce qui est dérisoire compte tenu des 600 élèves de plus dans notre département.
Salaires gelés, créations d’emplois a minima, transferts de compétences vers les collectivités territoriales ce sont autant de ressources en moins pour le budget de la sécurité sociale.
C’est à cette politique que de nombreux enseignants sont venus dire non lors de cette manifestation comme l’ont soulignées les prises de parole, d'Olivier Masini, secrétaire départemental de l'union départementale de la santé et de Sylvain Brossaud, secrétaire départemental de la CGT.
Egalement, on peut remarquer que quelques collègues de la FSU sont, à titre individuel, venus défiler à nos côtés montrant par là leurs divergences avec la direction de leur syndicat et approuvant de ce fait la légitimité de nos revendications.
En effet, il est plus que temps aujourd’hui de passer à un syndicalisme d’action dans l’éducation.
La co-gestion n’ayant fait qu’accompagner la régression de nos statuts, la disparition de nos postes et la paupérisation de notre profession.
PASSONS à l’ACTION dans l’EDUCATION, lors des prochaines élections professionnelles du 27 Novembre au 04 Décembre 2014.
VOTONS CGT EDUC’ACTION!