Le président Hollande annonce la création sur 5 ans de 32 000 postes d’accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH).
On se félicite de cette décision qui donne à nos collègues auxiliaires de vie sur des contrats aidés (CUI)* un espoir de cédéisation. Stabiliser les personnels sur cette mission délicate qu'est l'accompagnement des élèves handicapés est nécessaire à la continuité et à la qualité du service public.
On s'étonne toutefois que le président ait attendu la fin de son mandat pour promulguer cette noble intention qui ne sera jamais que la feuille de route de... son successeur!
Rappelons aussi que le statut des AESH de droit public n'a rien de mirobolant : salaire horaire au niveau du SMIC, et temps partiel imposé, qui peut varier d'une année à l'autre, voire en cours d'année scolaire, selon les besoins des élèves suivis. La plupart de ces contrats n'excèdent pas 24 heures, soit les 2/3 d'un SMIC : difficile de vivre avec ça!
Pour la CGT, les besoins permanents du service public doivent être pourvus par des emplois statutaires et une véritable professionnalisation des missions, avec les diplômes et les formations idoines.
*Pour mémoire, un CUI est établi pour un temps de travail de 20 heures/semaine - ce qui est déjà une entorse au Code du Travail qui stipule que "la durée minimale de travail du salarié à temps partiel est fixée à vingt-quatre heures par semaine". Si la Loi El Khomry est adoptée, l'entorse disparaîtra toutefois sous prétexte que des "horaires réguliers" permettraient à nos AVSi "de cumuler plusieurs activités afin d'atteindre une durée globale d'activité" de 24 heures au moins!