PLAN D’ACTION EGALITE PROFESSIONNELLE FEMMES/HOMMES : 10 JOURS DE REFLEXION
PLAN D’ACTION EGALITE PROFESSIONNELLE FEMMES/HOMMES : 10 JOURS DE REFLEXION
Le plan national d’action est commun au MENJS et au MESRI et couvre la période 2021-2022-2023. Travaillé et amendé depuis septembre 2017 par les organisations syndicales, ce plan national arrive dans les académies comme un point d’appui pour l’élaboration d’un plan local où des avancées très concrètes sont à notre portée.
Dans l’académie de Nice, les travaux ont commencé le 10 juin et aboutiront au CTA du 21 juin. Ce 10 juin, la CGT participait au premier groupe de travail avec 2 autres organisations syndicales représentatives. Deux autres n’étaient pas au rendez-vous. Il faut dire que les délais pour préparer le sujet était très court car les documents nous sont parvenus seulement à 16 heures la veille de la séance. Pour autant, la CGT ne pouvait pas rater cette première occasion de travailler un sujet qui s’inscrit autant dans son ADN.
Déjà 3 avancées ?
Concernant la mobilité professionnelle, la CGT souhaite que le périmètre pris en compte aille au-delà de la seule évolution de carrière. En outre, il s’agit sur cet axe d’accompagner particulièrement les femmes dans leur mobilité professionnelle et que leur situation familiale ne constitue pas un frein économique et social (déménagement, loyer, frais de transport, garde et scolarisation d’enfant…) puisque ce sont très majoritairement les femmes qui ont la charge des familles monoparentales. La CGT a souhaité que le périmètre d’aide à la mobilité soit élargi et ne contribue pas seulement à repousser le plafond de verre. En ce sens, il faut par exemple, que l’Académie vienne en aide aux victimes de violence conjugales qui doivent s’éloigner de leur ex-conjoint.
Concernant les écarts salariaux, en dépit de nos statuts, ils sont une réalité : moyenne de 8% chez les enseignant·es et 21% chez les non enseignant·es. D’un côté, il va s’agir de favoriser la promotion des femmes sur les postes d’encadrement plus souvent occupés par des hommes. D’un autre côté, la CGT a demandé à ce que soit disséqué le contenu des rémunérations. Nous avons proposé que soit mesuré dans les EPLE le bénéfice -par genre donc- des IMP, HS, ISOE par variable et de tous les régimes indemnitaires. En effet, pour faire apparaitre les inégalités salariales, il faut produire les données quantitatives pertinentes, celles qui pourront permettre de mesurer la manière dont est menée la politique salariale particulière aux EPLE. C’est assurément la pr emière marche pour mettre en lumière des pratiques et les corriger.
Enfin, la CGT s’inquiète et demande à ce que le rôle des organisations syndicales soit renforcé dans le plan. En effet, avec la mise en place de la RH de proximité, le ministère est sur une tendance lourde : il veut internaliser tous les processus. Or, il n’est pas impossible, à tous les échelons, qu’on trouve des personnels, notamment d’encadrement qui fassent obstruction à la reconnaissance du statut de victime de violences sexistes ou sexuelles au travail perpétuant ainsi le fameux « pas de vague ». Le Rectorat de Nice a admis ce risque et considère, à ce stade, que le renforcement des prérogatives du CHSCT et que l’engagement des hauts-cadres (recteur, secrétariat général, DRH) offrent quelques garanties pour faire aboutir nos alertes. Il est vrai que lors de ce GT, la CGT a pu constater que le Rectorat semble vraiment vouloir s’approprier ces enjeux : soutenir les victimes, punir les auteurs. Toutefois, nous continuerons de demander à ce que la place des organisations syndicales soit renforcé car il ne doit pas y avoir une seule collègue, où que ce soit sur le territoire, qui se résigne à souffrir en silence et dans l’indifférence.
OLIVIER GERARD