Plan d'action égalité professionnelle signé en décembre
« La loi du 6 août 2019 de transformation de la Fonction publique (TFP) (reprenant les principales dispositions de l’accord du 30 novembre 2018 relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans la Fonction publique) prescrit à l’ensemble des employeurs publics l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan d’action pluriannuel dont la durée ne peut excéder 3 ans renouvelables.
Le plan national d’action est commun au MENJS et au MESRI. Il couvre la période 2021-2022-2023. Ce plan sera renouvelé tous les 3 ans dans une logique d’amélioration continue. Il intègre les 4 axes (2, 3, 4 et 5 du présent plan) prescrits par la loi ainsi qu’un axe « gouvernance » (axe 1).
Il a vocation à être décliné par chaque académie qui l’adapte aux données et aux enjeux de son contexte local. »
Le 16 décembre 2020, lors d'une séance du CTMEN, la CGT Éduc'action a émis un vote favorable au plan égalité .
Fruit d'un travail mené depuis le 13 décembre 2017, ce plan a vu ses objectifs modifiés par l'intervention des organisations syndicales passant d'une simple démarche de labellisation égalité proposée par le ministère, à une série de propositions concrètes tant au niveau ministériel qu'au niveau académique. Ce plan national constitue un véritable point d’appui pour l’élaboration d’un plan dans les académies.
En effet, l'égalité entre les femmes et les hommes est souvent considérée comme acquise dans la Fonction publique. En réalité, il n'en est rien en raison des stéréotypes et des critères de gestion qui sont discriminants. La liste des inégalités est longue : non-mixité des métiers et des filières, plafonds et parois de verre, précarisation des emplois à dominante féminine, recours accru à l’emploi non titulaire, temps partiel soi-disant choisi ou temps non-complet très féminisé, régime indemnitaire inégalitaire, rémunérations et retraites plus faibles, carrières et avancements grignotés, etc.
Une approche spécifique s’impose, pour que la CGT soit la CGT de tous et toutes les agent·es de la Fonction publique.
Dans l'Education, 71% sont des femmes avec une part encore plus importante dans la catégorie C (90,4% dans la filière administrative) ou dans la filière sociale et santé (95,6%) ou encore parmi les AESH (92,9%).
Les écarts de rémunération existent et sont en moyenne de 8% chez les enseignant·es et 21% chez les non enseignant·es. Les enjeux sont donc nombreux et entre autres : supprimer les écarts de rémunération, revaloriser les emplois à prédominance féminine, combattre les violences sexistes et sexuelles.
Tous ces points sont abordés dans le Plan national d’action pour l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Il s’agit aujourd’hui d’en assurer le suivi au niveau national et de continuer à le faire évoluer notamment en revendiquant une politique plus offensive de rattrapage salarial.