Passage de 1 journée de carence à 3 journées: quelle réalité se cache derrière?

Le Passage d’une à 3 journées de carence fait passer la perte en moyenne de 90€ de 270€ par arrêt de travail.

Explications du gouvernement « lutter contre l’absentéisme » dans la Fonction Publique.

Tout d’abord le vocabulaire a une importance on confond « absence » et « absentéisme ».

L’absence est justifiée (arrêt de travail, enfant malade, évènements familiaux…) et est non répétitive. L’absentéisme lui est caractérisée, en s’appuyant sur les mêmes justificatifs parfois, sur une régularité conséquente.

En clair en mélangeant les choux et les carottes on fait dire ce qu’on veut aux chiffres.

3 exemples :

Les congés de maternité rentrent dans la statistique, or si les femmes représentent 48,5 % des salariées globalement, elles représentent 63 % des effectifs dans les 3 fonctions publiques avec un chiffre bien supérieur dans le la Fonction Publique d’État (aujourd’hui par exemple 80 % des professeurs d’école sont des professeures!) et la Fonction Publique Hospitalière (Infirmiers qui sont très majoritairement des infirmières idem pour les Aides soignant·es)

L’âge moyen des salarié·es des 3 Fonctions Publiques est de 2 ans supérieurs aux salarié·es du privé ! Et cela va s’aggraver.

L’employeur (Etat, Hôpital , Collectivités locales) a parfaitement la possibilité de faire vérifier les arrêts de travail (le patronat du privé ne s’en prive pas!!!).

Les conséquences :

Des collègues qui n’ont pas les moyens de perdre 3 journées de salaires viendront travailler malades avec toutes les conséquences que cela aura sur la durée de l’infection dans un métier de contact avec un public particulièrement pathogène ! Et se feront une joie de contaminer collègues et enfants.

Un allongement probable des congés de maladie (le phénomène a déjà été observé lors du rétablissement du jour de carence).

Une détérioration de l’état de santé des personnels qui n’ont déjà pas de Médecine du travail