la fin du collége unique
Collège unique : le début de la fin ?
Le Ministère a commencé à rencontrer les syndicats pour exposer les axes de son projet pour le collège. Bien évidemment, le gouvernement réaffirme le principe du collège unique mais ce collège risque de n'avoir d'unique que le nom. Peillon semble dessiner un projet dans lequel il y aurait un tronc commun avec, à côté de celui-ci, des enseignements ≪différenciés ≫ et des dispositifs de ≪ soutien ≫ du style ≪ Accompagnement personnalisé ≫ (qui fait des ravages dans les lycées et LP).
Ce projet est tellement de gauche que le SNALC a réussi à proposer au Ministère un projet de ≪ collège modulaire ≫, qui ≪ correspond aux attentes du ministre ≫, avec des groupes de niveaux. Les uns permettant aux élèves d'acquérir le ≪ socle ≫ en 3 ans et de se préparer au lycée en 3e. Les autres permettant aux élèves de maîtriser ce même socle en quatre ans avant d'être orientés vers la voie professionnelle (ou ce qu'il en restera !)
La CGT Educ'Action est totalement opposée a un tri précoce des élèves dés le collège. C'est pourquoi elle dénonce depuis toujours le ≪ socle commun ≫ mis en place par la loi Fillon. C'est pourquoi elle reste attachée au principe du collège unique, principe dévoyé par les gouvernements successifs qui devaient le mettre en place et le faire vivre.
L’abaissement des exigences (à travers le socle commun) est aujourd’hui la seule réponse trouvée par les ministères successifs pour ≪ lutter ≫ contre l’échec scolaire. Ce n’est pas acceptable. Pour la CGT Educ’Action, l’ambition d’un collège unique ne peut se limiter à l’idée que tous les élèves parvenant en fin de 3éme maîtrisent seulement un socle minimum de connaissances. En effet, cette vision ne permet pas de prendre en compte les inégalités socio-scolaires existantes. Or, ce qui va favoriser une orientation réussie, c’est aussi la capacité d’ouverture culturelle par exemple. Manifestement, avec ce socle, ce serait un minimum pour certains (souvent issus des milieux populaires) tandis que d’autres (venant la plupart du temps des classes plus aisées) auraient davantage.