sureffectifs en collège
En cette rentrée, la poussée des effectifs d’élèves dans le département ( il y a 72005 élèves dans le second degré soit 387 de plus que prévu) et la stagnation des postes ( 1 seul poste supplémentaire) ont conduit à de plus en plus de situations de sureffectif. La situation est particulièrement alarmante en collèges où pour 43000 collégiens, l’administration n’a rien trouvé de mieux que ….. de supprimer 25 postes pour les basculer en lycée ! Contrairement aux effets d’annonce du gouvernement on est loin de voir sur le terrain les fameuses créations de postes dont on nous a tant parlé.
En attendant dans des zones comme Cuers ou Saint Maximin on atteint les limites du tolérable, certes l’IA essaie de gérer la pénurie en ouvrant quelques classes supplémentaires de ci de là, pour ne pas rendre les effectifs par classe trop insupportables , parfois jusqu’à 28 ou 29 élèves en sixième…
Dans les établissements on pousse les murs, des salles de permanence et d’informatique sont récupérées pour en faire des salles de classe au détriment des conditions d’enseignement et d’accueil des élèves.
Mais le problème ne vient pas que de la suppression de postes ou de l’accroissement démographique, en effet l’IA en acceptant toutes les demandes de dérogation (souvent contre l’avis des chefs d’établissements ) contribue au déséquilibre entre les établissements, accentuant le sureffectif à plusieurs endroits et fragilisant de fait la pérennité des postes dans les collèges de la ville voisine.
La CGT Educ’Action s’élève contre cette politique de gestion à court terme des effectifs par l’IA et par le Conseil Général, qui conduit à voir des collèges varois dépassant allégrement les 900 élèves ou à répondre au problème du sureffectif par des projets d’extension aussi couteux qu’inutiles puis qui ne feront que repousser le problème d’une année scolaire ou deux.
Rappelons que sur ces sujets la CGT Educ’Action revendique :
- Le rétablissement des moyens perdus depuis 2002, et de véritables créations de postes répondant aux besoins,
- Des collèges de taille humaine : 500 élèves maximum,
- Une réelle démocratie dans la gestion des établissements,
- La constitution d'équipes éducatives stables dans un cadre statutaire : personnels enseignant, de vie scolaire, d'éducation, sociaux, d'orientation, de santé (médecins, infirmiers), de service,
- Des moyens pédagogiques et humains pour gérer l'hétérogénéité des classes (effectifs allégés, travaux en groupes), pour assurer les liens CM2 / 6ème et 3ème / 2nde
- Pour ce faire, une réduction des obligations hebdomadaires de cours : à 14h pour les agrégé-es, à 16h pour les certifié-es, à 32h toutes tâches confondues pour les CPE, à 24h + 4h pour les documentalistes,
- Une même qualité d'offre éducative quel que soit le collège : options, langues, projets.