Réforme Collège: nos revendications

 

Premier bilan des annonces faites par le MEN sur la réforme du Collège

 

Le collège du socle et une remise en question du collège unique.

 

Nouveau socle, nouveaux programmes et nouveau DNB.

« Le collège est trop uniforme »

Le ministère a annoncé que les projets de programmes seraient près la première semaine d’avril. Le projet de réforme du DNB était annoncé pour le printemps mais risque d’être retardé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le ministère promet des programmes « moins prescriptifs », « faisant davantage confiance aux enseignants et à leur connaissance des besoins des élèves », mais dans le cadre renforcé du socle commun.

Ce socle commun de connaissances, de compétences et de culture sera  désormais étroitement lié aux programmes, avec son découpage d’items finalisé par le DNB et un dispositif informatisé de remplissage.

De plus, l’importance accordée aux tests PISA laisse penser que le socle s’alignera sur les critères de ces tests, donnés comme des objectifs à atteindre.

 

« Pour la première fois, les 800 000 enseignants ont contribué à l’élaboration de ce nouveau socle et de ces nouveaux programmes». Simulacre de concertation que le Ministère utilise maintenant pour avaliser une réforme dont la grande majorité de la profession ne veut pas : pure propagande !

 

Aucune précision pour l’instant sur les conditions de validation du DNB et l’articulation avec le socle qui, pour le Ministère, doit attester la maîtrise du socle.

 

Le LPC, que la CGT a combattu, a été supprimé.

 

La mise en place d’un socle commun (qu’il soit nouveau ou pas) a minima, accompagné de parcours différenciés (en fonction des EPI choisis ou imposés), va créer inégalités entre élèves et entre établissements.

La CGT revendique la suppression de ce socle commun et réaffirme son attachement à un cadrage national pour un collège unique réellement démocratique.

 

Introduction des Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) de la 5e à la 3e

 

Au moins 2 thèmes par an pour chaque élève à choisir parmi 8 thèmes nationaux (intégrés dans les programmes).

Les projets seront évalués et inscrits dans les compétences du nouveau DNB.

Ils incluent une réalisation pratique, individuelle ou collective. Ils devront, « autant que faire se peut », faire usage des outils numériques et des langues vivantes étrangères.

 

Les thèmes :

-          développement durable,

-          Sciences et société,

-          Corps, santé et sécurité,

-          Information, communication, citoyenneté,

-          Culture et créations artistiques,

-          Monde économique et professionnel,

-          Langues et cultures de l’Antiquité,

-          Langues et cultures régionales et étrangères.

 

Au moins deux thèmes sont travaillés par année par chaque élève.

A l’exception des thèmes de travail « Langues et cultures de l’Antiquité » et « Langues et cultures régionales et étrangères », chaque thème est travaillé sur une période qui ne peut excéder une année scolaire.

Une continuité des thèmes de travail « Langues et cultures de l’Antiquité » et de « Langues et cultures régionales et étrangères » est assurée aux élèves sur l’ensemble du cycle Cette continuité ne s’impose pas aux élèves.

Les élèves ont la possibilité, comme aujourd’hui, de suivre un enseignement de langue vivante 2 en langue régionale.

 

Les horaires (voir grilles horaires) sont d’au moins 2h par semaine (sur les 4h dédiées aux EPI et à l’accompagnement personnalisé dans les horaires disciplinaires).

 

Dans le respect de la grille horaire, relèvent de la marge de manœuvre des établissements dans la gestion de leur dotation :

 

  • La répartition du volume horaire qui leur est dédié entre les enseignements pratiques interdisciplinaires et l’accompagnement personnalisé, dans les conditions ci-dessous :

-          au moins 1 heure hebdomadaire est consacrée à l’accompagnement personnalisé en 5e, 4e et 3e ;

-          la répartition du volume horaire est la même pour tous les élèves d’un même niveau de l’établissement.

 

  • L’organisation et les modalités pédagogiques des EPI, notamment :

-           l’identification des disciplines portant les thèmes de travail ;

-           les modalités de regroupement des élèves et de recrutement des élèves dans les regroupements ;

-           la définition de la période de travail sur un thème donné pendant l’année scolaire ;

-          le nombre de thèmes travaillés pendant l’année scolaire ;

-          le nombre de thèmes travaillés pendant le cycle 4.

 

L’organisation des enseignements pratiques interdisciplinaires est élaborée en conseil pédagogique et présentée en conseil d’administration.

 

Accompagnement des équipes pédagogiques et éducatives : les IA-IPR font de cette question un des points centraux de leur travail de proximité avec les équipes pédagogiques, y compris dans leurs fonctions d’inspection.

 

L’UNSA a demandé de disjoindre les EPI « Langues et cultures de l’Antiquité » et « Langues et cultures régionales et étrangères » des autres et de ramener le nombre de thèmes à 6 afin que chacun puisse avoir été vu une fois par chaque élève sur le cycle.

Le ministère y réfléchit.

 

 

 

 

 

 

Le ministère donne 3 exemples de travail en EPI : trois enseignants, ou deux, avec deux ou trois élèves, sur un projet. Si cela doit se faire dans le cadre du temps de service, où sont les 60 à 85 autres élèves ? Que font-ils pendant ce temps ?

 

Les EPI se pourront-ils se faire en co-animation ? Si oui, quels moyens horaires pour cela (Aucun moyens de concertation n’est prévu pour les collègues).

Sinon, quel est l’intérêt pour les élèves ?

 

Le choix des thèmes est laissé aux établissements. C’est donc un accroissement de leur autonomie avec des programmes qui ne seraient pas les mêmes sur tout le territoire. C’est, en conséquence, l’accroissement de la concurrence entre les disciplines, entre les établissements et entre les élèves au sein de ceux-ci. Le risque de filiarisation est important.

Par ailleurs, les élèves suivant les EPI « langues » sur tout le cycle, risquent de traiter moins de thèmes que les autres.

 

La porte s’ouvre sur la possibilité de semestrialisation / trimestrialisation des enseignements donc une part d’annualisation des services.

Le risque est grand que les EPI servent de variable d’ajustement pour construire les services. Le ministère n’exclut d’ailleurs pas que les EPI soient dispensés par des collègues autres que ceux de la classe.

 

Par ailleurs, au-delà des critiques de l’autonomie et des dérives managériales qu’induit la mise en place de ce dispositif, les EPI risquent de devenir une vraie « usine à gaz » qui dégradera les conditions de travail des collègues. C’est, de plus, contradictoire avec les critiques sur l’organisation du collège trop éloignée de celle du primaire, ce qui engendre des difficultés d’adaptation pour les élèves.

Lors de la réunion d’information du 17 mars, aux     questions des organisations syndicales sur les modalités d’organisation prévues, le ministère s’est systématiquement contenté de renvoyer aux décisions locales !

 

 

La CGT Educ’action est favorable au travail interdisciplinaire. Toutefois, elle refuse que celui-ci soit l’occasion de mettre en place une autonomie des établissements qui instaurerait une concurrence entre les disciplines, entre les élèves et entre les établissements ainsi qu’une remise en cause du caractère national des programmes, à travers le choix des thèmes et de leur contenu.

De plus, un tel travail interdisciplinaire nécessite des moyens en forte hausse afin de permettre une réelle

Co-intervention des collègues en effectifs réduits et un temps de concertation inclus dans les services. Cela nécessite de plus un plan de formation des collègues.

Les EPI sont en contradiction avec ces revendications.

 

Introduction d’un temps d’accompagnement personnalisé (AP), de la 6ème à la 3ème, le même pour chaque élève. 3h/semaine en 6ème, 1 à 2h/semaine pour les autres.

 

Comme en EPI, les heures seront prises sur les horaires disciplinaires. Pour le ministère, l’AP est bien de l’enseignement dépendant des programmes (l’AP c’est, par exemple, apprendre à apprendre, compétences faisant partie du socle).

 

Même problématique que l’AP en lycée. Prévu pour l’ensemble des élèves, sans moyens fléchés de dédoublement, sans réel cadrage national si ce n’est indicatif (prise de note en 6ème sic). C’est encore un moyen d’accroître l’autonomie des établissements et la concurrence entre les collègues. L’AP sera, comme en lycée, une variable d’ajustement des services sans gain pour les élèves.

Les enseignants seront-ils les seuls à y intervenir ?

Même critique sur l’autonomie et la concurrence que pour les EPI.

 

La CGT Educ’action revendique la fin de l’AP tel qu’il est mis en place au lycée et donc dans ce projet.

Elle revendique une de prise en charge des élèves en difficultés via des dispositifs souples mais soutenus, complément de la classe hétérogène, permettant de prendre en petits effectifs les élèves en difficultés (type RASED).

 

L’autonomie libérale et la concurrence

 

« Donner de nouvelles marges d’initiative aux enseignants : 20% du temps consacré aux nouvelles modalités d’enseignement».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Il reviendra aux équipes pédagogiques d’organiser ces 20% en conseil pédagogique »

 

« Les équipes pédagogiques disposeront d’une réelle capacité d’initiative »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Le chef d’établissement pourra s’appuyer davantage sur des coordonnateurs de discipline, de cycle et de niveau, ainsi que des référents, dans la mesure où les missions de ceux-ci sont désormais reconnues grâce à des indemnités pour missions particulières. Ces indemnités de mission particulière peuvent aller jusqu’à 3750 euros par an. »

 

 

 

Il s’agit des heures d’AP et d’EPI à prendre sur les horaires disciplinaires et les marges d’heures professeurs (voir grilles). Exemple en 6ème : 3h d’AP et 2,5h de marge pour les effectifs réduits (en AP, en langues, en SVT, en Techno…).

 

La CGT Educ’action revendique que des moyens soient enfin donnés pour permettre le travail à effectif réduit. Pour cela, il faut une véritable enveloppe de dédoublements fléchés par un cadrage national.

 

 

 

Le Ministère annonce qu’une plus grande autonomie sera accordée aux établissements pour mettre en place cette réforme. Mais de quelle autonomie parle-t-il ?

Il entretient une confusion entre autonomie des établissements, autonomie des chefs d’établissement et liberté pédagogique des personnels. Dans les faits, dans un contexte de « budget contraint », dans les DHG il va surtout s’agir, pour les chefs d’établissements, de mettre en concurrence les disciplines et les projets via le conseil pédagogique (dont la nomination reste à la discrétion du Principal) générer de la division entre les personnels.

C’est le chef d’établissement qui en désigne les membres après consultation des équipes pédagogiques …ou non ! C’est un outil au service de la dérégulation car, bien que non légitime, il doit émettre des propositions (quelles disciplines aura des dédoublements, comment organiser l’AP, les EPI…) pour gérer la pénurie.

Placé sous la tutelle du chef d’établissement, il empiètera inévitablement sur la liberté pédagogique des autres enseignants. Il court-circuite le CA, instance représentative où les débats doivent être tranchés.

 

La CGT demande l’abrogation du Conseil pédagogique.

Elle rappelle sa conception basée sur la liberté pédagogique, sur le travail en commun des enseignants sans relation hiérarchique car pour elle l’autonomie pédagogique est collégiale. Dans ce but, elle rappelle sa revendication d’un temps de concertation (par classe, par niveau, par discipline) inclus dans un temps de service hebdomadaire.

 

 

 

La CGT Educ’action s’oppose à la création de hiérarchies intermédiaires induites par les IMP. Elle s’oppose également à l’autonomie des chefs d’établissement dans l’attribution des IMP (collègues et disciplines concernées, montant…) et donc sa participation à la hauteur des rémunérations des collègues.

Elle revendique des décharges de service pour les collègues effectuant des tâches autres que l’enseignement suivant un cadrage national.

Ce dispositif ne répond pas à la question du pouvoir d’achat (la CGT revendique une augmentation uniforme de 400 euros et l’ouverture de négociations pour l’augmentation de la valeur du point d’indice).

 

Introduction d’une deuxième langue vivante en 5ème (maintien des classes bi-langues en 6ème pour l’anglais LV2).

 

Pour les horaires, voir grille horaire.

En principe, la CGT est plutôt favorable à l’apprentissage précoce des langues, mais l’efficacité des enseignements précoces des langues vivantes dès le primaire, dans leur forme présente, n’a jamais été évaluée. C’est pourtant parce qu’elle acte un apprentissage de la LV dès le CP (mais avec quelle réussite, faute de moyens et de formation des collègues PE ?) que la LV2 est introduite en 5ème avec une diminution horaire en 6ème.

 

4000 ETP supplémentaires pour la réforme

 

La réforme est prévue à moyens quasi-constants : 4000 ETP pour 7200 collèges donnent une moyenne de 10h/semaine par collège…

 

La CGT Educ’action revendique des moyens en forte hausse pour le collège. Ils doivent permettre la co-animation, les projets, le temps de concertation nécessaire inclus dans le temps de service, des moyens de prise en charge des élèves en difficulté, des dédoublements et des effectifs par classe limités à 20 élèves (15 en Education prioritaire).

 

Formation

 

« Les équipes bénéficieront de formations pour les accompagner dans la mise en œuvre de leurs futurs projets dès l’année 2015-2016 ».

 

Aucune annonce sur les moyens donnés pour les formations ni sur les modalités.

Les derniers exemples en date de réforme (STI2D par exemple) ainsi que la mise en place de Magistère laissent peu de place à l’optimisme.

« Donner aux collégiens de nouvelles compétences adaptées au monde actuel »

 

 

 

« Apprendre le travail en équipe et l’expression orale »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Développer les compétences numériques »

 

 

 

 

 

 

La CGT Educ’action promeut un collège qui est un lieu de l’apprentissage du collectif et de la coopération. Elle est favorable aux pédagogies basées sur la coopération et l’échange entre les individus.

Mais, pour cela, la question des effectifs joue un rôle déterminant.

En effet, de telles pratiques sont absolument impossibles à mettre en œuvre dès lors que des effectifs élevés décentrent une large part de l’activité éducative sur la gestion disciplinaire d’un groupe trop large et imposent le recours à des méthodes pédagogiques beaucoup plus standardisées et frontales, opposées à une co-construction des savoirs.

 

 

 

Il faudrait éviter de faire du numérique une pensée magique censée pallier à toutes les difficultés pédagogiques.

 

« Faire du collège un lieu d’épanouissement et de construction de la citoyenneté, une communauté où l’expérience individuelle et l’activité collective sont privilégiés »

 

 

 

« Construire l’emploi du temps autour des élèves : 1 h 30 de pause méridienne »

 

 

 

« Systématiser des moments forts dans l’établissement »

 

« Des actions relatives à la formation du futur citoyen et à la promotion des valeurs de la République et de la laïcité sont inscrites systématiquement dans les projets d’établissement. Ces actions sont particulièrement valorisées et explicitées auprès des parents d’élèves. Les projets d’établissement détaillent par ailleurs les modalités de la participation active des élèves aux commémorations patriotiques et aux journées ou semaines spécifiques (la Semaine de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, la Semaine de l’engagement). Tous les collèges célèbrent une Journée de la laïcité le 9 décembre. »

 

« L’organisation d’un temps annuel de rencontre et d’échange avec l’ensemble de la communauté éducative (cérémonie de remise de diplômes, valorisation des réussites des élèves, spectacle de fin d’année, etc.) est systématisée. »

 

 

 

« Renforcer la démocratie collégienne »

« Les conseils de délégués pour la vie collégienne sont des lieux d’apprentissage de l’exercice de la démocratie. Ils seront développés dans chaque collège. »

 

« Indissociable de la transmission d’une culture de la presse et de la liberté d’expression, l’éducation aux médias et à l’information est un enseignement intégré de manière transversale dans les différentes matières. Un média –radio, journal, blog ou plateforme collaborative en ligne– est développé dans chaque collège.

 

 

 

 

 

 

« Mieux associer les parents »

 

« La communication avec les familles »

 

« Un outil numérique de communication entre l’élève, les parents d’élève, l’enseignant et l’établissement, d’utilisation facile par tous, est indispensable au suivi des élèves, de leurs apprentissages et de leurs progrès. »

 

« Un livret scolaire unique numérique va être mis en place. Il permettra d’appréhender toutes les formes d’évaluation et d’assurer un suivi des acquis scolaires sans rupture, du premier au second degré.Le suivi de l'absentéisme

La prévention et la remédiation du décrochage et les sanctions des incivilités associeront plus étroitement les parents (cf. la circulaire du 24/12/14 relative à la prévention de l'absentéisme, la stratégie de lutte contre le décrochage scolaire présentée le 21/11/14 et le plan de mobilisation de l'école pour les valeurs de la République du 22/1/15.) »

 

« La mallette des parents »

 

« Elle permet aux équipes éducatives d’accompagner et de soutenir les parents, en leur rendant plus compréhensibles le sens et les enjeux de la scolarité de leur enfant et le fonctionnement de l’institution. Au collège elle sera étendue à l’ensemble des classes de 6e et de 3e. »

 

« «Dispositif "Ouvrir l’école aux parents pour la réussite des enfants" »

 

« Trois axes d’apprentissage sont développés pour les parents étrangers, primo-arrivants ou non : l’acquisition du français, la connaissance du fonctionnement et des attentes de l’école vis-à-vis des élèves et des parents, la connaissance des valeurs de la République et de leur mise en œuvre dans la société française. Le dispositif donne aux parents les moyens de mieux assurer le suivi scolaire de leurs enfants et de développer une relation de coopération avec les enseignants »

 

« Améliorer le climat scolaire »

 

« Agir sur le climat scolaire permet de diminuer de façon très importante les phénomènes de violences, améliore la réussite dans les apprentissages de tous les élèves, contrecarre les inégalités scolaires. »

 

« Le travail important pour l’amélioration du climat scolaire entrepris par la délégation ministérielle chargée de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire, sera poursuivi autour de trois axes : mesurer, accompagner, former et étayer. »

 

« Mesurer le climat scolaire »

 

« Les enquêtes locales de climat scolaire à la demande des collèges seront généralisées pour développer des actions locales ciblées, au plus près des personnels et des élèves et restaurer, si besoin, le sentiment d’appartenance et de sécurité. »

 

« Accompagner »

 

« Les collèges qui en ont besoin bénéficient du soutien, de l’accompagnement et de l’expertise des proviseurs vie scolaire, des inspecteurs établissements et vie scolaire, et, lorsque nécessaire, des équipes mobiles de sécurité. »

 

« Former et étayer »

 

« Un guide national "Agir sur le climat scolaire au collège" et un site Web national collaboratif www.reseau-canope.fr/climatscolaire invitent les équipes des établissements, les élèves, les parents à s’engager comme acteurs du climat scolaire. Le dispositif national de formation de grande ampleur depuis deux ans, décliné dans les projets académiques et dans les plans académiques de formation qui a permis de toucher plus de 45 000 personnes, sera poursuivi. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cela va dans le bon sens, mais quels moyens pour faire de cette pause un moment de vie (foyer, clubs…).

 

 

 

Ok pour la formation du citoyen, mais la CGT Educ’action s’oppose aux commémorations patriotiques et à toutes les dérives sécuritaires. L’Ecole ne doit pas être le lieu d’un dressage des élèves dans le culte d’une soit disant « union nationale ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La CGT Educ’action est favorable au développement des droits d’organisation, d’expression, des collégiens en autonomie par rapport aux personnels de l’Education. Elle est favorable aux expériences d’autogestion par les jeunes à l’intérieur des établissements scolaires.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La CGT Educ’action revendique un grand service public d’éducation dans lequel les usagers ont une place. Dans ce cadre, nous estimons que le rapport Parents-Ecole est essentiel.

 

Les usagers, les citoyen-nes doivent pouvoir participer à la vie des établissements et exercer un droit de contrôle sur la mise en œuvre de leurs droits à l’éducation.

 

Dans ce cadre, il est essentiel qu’un dialogue parents-Ecole se mette en place au service des élèves, au travers d’échanges et de rencontres avec les familles.

 

L’Ecole doit rester le lieu d’apprentissage du « vivre ensemble » et de l’égalité de toutes et tous. Ainsi, les parents doivent aussi être associés aux dispositifs mis en place pour lutter contre toutes les formes de discriminations.

La qualité des échanges avec les parents au sein de l’Ecole dépend du temps accordé (et possible) aux uns et aux autres. Pour les parents, ce droit reste à gagner face à l’employeur.

Nous demandons la création et le développement des lieux d’accueil ouverts aux parents dans tous les collèges afin que des échanges parents-professeurs puissent exister librement en respectant la confidentialité.

 

Ce nouveau livret scolaire unique ne doit pas se traduire par le retour déguisé du LCP.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Diminuer les effectifs par classe, permettre aux élèves de réussir, augmenter le nombre d’adultes dans les établissements, sont des conditions nécessaires à une amélioration du « climat scolaire ».

 

La CGT revendique :

 

-          des créations de postes d'infirmiers et infirmières, de médecins scolaires et d’assistants et assistantes sociaux en nombre suffisant afin de couvrir la totalité du temps de présence des élèves dans chaque établissement.

 

-          1 CPE au minimum par établissement

-           1 CPE pour 250 élèves, 1 pour 200 en zone difficile

 

-          10 classes maximum à suivre par CPE

 

-          La création de postes en nombre suffisant soit : 1 surveillant à temps plein pour 75 élèves, 1 pour 50 en zone difficile tout en tenant compte de la taille et de la configuration des établissements.

 

-          un poste de personnel de laboratoire pour 50 h

d'enseignement scientifique,

 

 

Enfin le climat scolaire ne doit pas se réduire au seul prisme de la violence scolaire.

 

La CGT Educ’action est opposée aux équipes mobiles de sécurité.

« Mettre fin à la ghettoïsation des collèges »

 

« Une allocation progressive des moyens d’enseignement pour plus d’égalité.

L’allocation des moyens d’enseignement en fonction des difficultés sociales des collèges adoptée par le ministère en décembre 2014 permet d’attribuer les moyens selon un principe fort de solidarité : donner plus à ceux qui ont moins. »

 

 

 

« La prise en compte du travail en éducation prioritaire pour accéder aux plus hauts échelons de rémunération

Dans le cadre des travaux conduits en 2014 sur les missions des personnels enseignants du premier et second degré, un grade à accès fonctionnel pour les enseignants a été décidé. Ce grade sera ouvert principalement aux enseignants ayant exercé au sein des établissements les plus difficiles de l’éducation prioritaire à partir de la rentrée 2016. »

 

 

 

À venir

 

« La création de secteurs communs à plusieurs collèges pour favoriser la mixité sociale

Sur la base d’un diagnostic partagé, réalisé en 2015- 2016, de nouveaux secteurs de recrutement des collèges seront définis, avec les conseils départementaux, pour regrouper plusieurs établissements et favoriser ainsi une meilleure mixité sociale dans la procédure d'affectation. »

 

 

Il s’agit avant tout d’un redéploiement des moyens dans un budget constant. C’est donné un peu (trop peu) à certains établissements au détriment d’autres qui n’ont pas grand-chose. La CGT Educ’action revendique un budget à la hauteur des besoins.

 

 

 

 

 

La CGT Educ’action est contre un système de rémunération au « mérite » et pour une Fonction publique basée de carrière plutôt que d’emploi. Elle est donc opposée aux GRAF.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cela ne résoudra en rien le problème de contournement de la carte scolaire et de la concurrence avec l’enseignement privé. La CGT Educ’action revendique un grand service public d’Education et la nationalisation de l’enseignement privé.