Education et Culture en région PACA
Alors que le Président du Conseil Régional M. Estrosi, avait vanté la priorité de la culture dans son programme, il détruit cette avancée positive, qu'était le Pass Culture, au détriment de la jeunesse. En outre, cette décision va également contribuer à éloigner un peu plus les enfants des classes populaires de l'accès à la culture et renforcer les inégalités sociales ( Signer la pétition en ligne : http://chn.ge/2cEEsnY )
Il en est malheureusement de même en matière de politique éducative, puisque le budget de la région prévoit une baisse de 35 % des sommes dévolues aux installations sportives liées aux lycées. De même le fond régional d’acquisition des manuels scolaires, a quant à lui chuté de 70 %.
Et il y a de sérieuses craintes sur le fait qu’ à compter de la rentrée prochaine, la région cessera purement et simplement de subventionner les manuels. Cette charge incombera à nouveau aux familles seize années après que la gratuité fut instaurée ! La CGT Educ'Action demande à la région de renoncer à cette mesure.
Concernant les personnels, les mesures d’austérité consisteront notamment à ne pas remplacer les départs en retraite. Or sachant que 80 % des agents relèvent des lycées, c’est encore une fois l’enseignement scolaire qui va en faire les frais.Il en est de même pour l’arrêt brutal de l’ensemble des contrats Emploi d’Avenir à la fin de l’année civile qui va se traduire pour les lycées par la réduction de moyens concernant la maintenance des parcs informatiques et des réseaux des établissements. Alors même qu’aujourd’hui la place du numérique est sans cesse plus grande dans l’enseignement, les services de la Région PACA nous privent ainsi de personnels essentiels et formés pour le fonctionnement de l’informatique : quelle est la cohérence ?
La présidence de région considère donc que l’éducation et la culture sont des dépenses compressibles, alors même qu'elle annonce dans le même temps "un plan de sécurité intérieure" à 50 millions d'euros par an pour financer, notamment, la généralisation de la vidéosurveillance. Nous nourrissons de vives inquiétudes face aux nouvelles priorités des politiques territoriales qui s’éloignent de plus en plus de l’esprit de la citation de Victor Hugo : «Ouvrez des écoles, vous fermerez des prisons». Aussi, nous réaffirmons qu’il est nécessaire et possible d’assurer la protection des habitants dans le contexte actuel, sans remettre en cause les droits et les libertés. Le choix d’une société du sécuritaire contre une société de la culture et de l’esprit est une dérive dangereuse. Nous savons que la seule arme qui vaille, notamment contre toutes les formes d’obscurantisme, c’est l’accès à la culture et à l’éducation pour tous.