Suppression de la prime de 500 euros
Suite à la parution du décret n° 2016-1174 du 30 août 2016 abrogeant le décret n° 2008-927 du 12 septembre 2008 instituant une prime spéciale au bénéfice des enseignants qui assurent au moins trois heures supplémentaires année d'enseignement dans l'enseignement secondaire, de nombreux collègues s’interrogent sur la pertinence de la mesure !
Nous comprenons parfaitement la colère de certains collègues au regard de la perte du pouvoir d’achat qu’ils risquent de subir par la suppression de la prime de 500 € pour les enseignants assurant au moins 3 heures supplémentaires année, il faut savoir que cette suppression est une des conséquences de la revalorisation des rémunérations des enseignants mise en œuvre dans le cadre du protocole PPCR . Ce projet a d’ailleurs été rejeté majoritairement par les organisations syndicales dont la CGT ( même si certains syndicats ont voté pour!!! VOIR ICI ), mais mis en œuvre par le gouvernement au mépris des règles édictées à l’article 8 bis de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires (paragraphe IV).
Nous invitons nos collègues à lire notre 12 pages spécial intitulé « Revalorisation des rémunérations des personnels enseignant-e-s, d’éducation et Psychologues : Une revalorisation en trompe l’œil ! » VOIR ICI, ainsi ils comprendront mieux les raisons de notre refus tout en prenant connaissance de nos revendications en matière de rémunération.
Pour notre part, les heures supplémentaires doivent être une exception, non un mode de gestion de la pénurie d’enseignants. Elles ne peuvent se substituer à l’augmentation de notre salaire de base. Cependant tout surtravail doit être mieux payé qu’une heure d’activité normale (taux 125/100) – voir notre 4 pages spécial heures supplémentaires : 4p heures supplementaires 03 2015 . Actuellement, à partir du 5ème échelon, toute heure supplémentaire est moins payée qu’une heure normale !